Qualité de l’eau potable : un droit encore trop peu respecté
Selon une enquête de A Bon Entendeur relayée par la RTS, 60 % des communes romandes n’ont fourni aucune information sur la présence de micropolluants dans leur eau potable – un déficit d’information jugé choquant par des experts comme Michel Matter.
Exemples :
- À Montanaire, des niveaux de chlorothalonil — un fongicide interdit — atteignent 15 fois la limite autorisée, ce qui implique un assainissement estimé à CHF 23 millions, avec des hausses de prix à la clef pour les citoyen·nes RTS.
- À Vully-les-Lacs, dont la source de la Noirette a été contaminée par le métolachlore, les travaux pour une nouvelle station de pompage ont coûté près de CHF 10 millions.
Biodiversité fragilisée : des aires protégées insuffisantes
La Suisse accuse un retard significatif dans la protection de ses espaces naturels : seuls 6,2 % des terres sont aujourd’hui protégées, contre un objectif de 17 % selon l’OCDE. Par conséquent, plus d’un tiers des reptiles et amphibiens et 36 % des mammifères sont menacés Wikipédia.
Initiatives durables en urbanisme et construction
- Habitat écologique : L’association HabitatDurable Suisse romande soutient une initiative visant à intégrer durablement les critères écologiques — comme la sobriété énergétique, les matériaux biosourcés ou le réemploi — dans la Constitution, afin d’adapter les bâtiments aux défis climatiques tels que les inondations ou les glissements de terrain.
- Ville éponge à Fribourg : Une nouvelle approche urbanistique vise à favoriser la rétention d’eau par les sols perméables et la végétation, afin d’atténuer les effets de fortes pluies ou de canicules.
Adaptations face au changement climatique
Un récent rapport de l’OFEV identifie 34 risques climatiques à surveiller jusqu’en 2060, notamment l’intensification des sécheresses estivales, la montée des températures, l’accentuation des dangers naturels et la modification des habitats.
Transition énergétique et autonomie carbone
La Suisse s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. En 2023, une votation populaire a entériné une stratégie progressive de réduction des énergies fossiles, encourageant notamment les énergies renouvelables et les systèmes de chauffage bas carbone comme les pompes à chaleur.
Par ailleurs, un plan énergétique ambitieux prévoit de produire 35 TWh via des énergies renouvelables (hors hydraulique) d’ici 2035 et de monter à 45 TWh d’ici 2050, en s’appuyant sur une mixité technologique incluant solaire, éolien et biomasse.
Gestion moderne de l’eau à Genève
La station d’épuration d’Aïre, la plus grande de Suisse, est en cours de modernisation pour un montant avoisinant les CHF 400 millions. Elle étendra sa capacité à 1 million d’équivalents‑habitants et pourra éliminer jusqu’à 80 % des micropolluants conformément aux normes fédérales. En phase finale, elle instaurera un système de pompes à chaleur pour redistribuer la chaleur des eaux usées dans le réseau de chauffage urbain.
Genève : vers une infrastructure écologique d’envergure
Le canton ambitionne de consacrer 30 % du territoire à la création de corridors écologiques interconnectant les réservoirs de biodiversité d’ici 2030. Ce dispositif, soutenu par des institutions comme HEPIA et UNIGE, s’inscrit dans une stratégie biodiversité régionale
